Plantes carnivores en danger : une action est possible

Cette prise de vue du photographe naturaliste Ch’ien Lee est une illustration parfaite de la relation qui lie certains animaux et plantes carnivores. Ici, un petit mammifère du genre Scandentia se nourrit des sécrétions de l’opercule de l’urne d’un Nepenthes lowii, tandis que les déjections de l’animal tombent à l’intérieur de celle-ci. D’une part la plante y puise des nutriments, et d’autre part cela limite la prolifération des parasites car les fèces ne sont pas disséminées dans la nature. On imagine le déséquilibre qu’engendrerait la disparition de cette plante carnivore.
Cette prise de vue du photographe naturaliste Ch’ien Lee est une illustration parfaite de la relation qui lie certains animaux et plantes carnivores. Ici, un petit mammifère du genre Scandentia se nourrit des sécrétions de l’opercule de l’urne d’un Nepenthes lowii, tandis que les déjections de l’animal tombent à l’intérieur de celle-ci. D’une part la plante y puise des nutriments, et d’autre part cela limite la prolifération des parasites car les fèces ne sont pas disséminées dans la nature. On imagine le déséquilibre qu’engendrerait la disparition de cette plante carnivore.

Aujourd’hui, deux menaces pèsent sur les plantes carnivores et entraînent déjà un déclin de leurs populations :

  • La destruction des milieux, par exemple en Amérique latine ou d’Asie du sud-est, avec l’exploitation forestière et minière. Bien entendu, ces phénomènes touchent une multitude d’autres espèces végétales et animales. Parmi les plantes carnivores, Nepenthes, Drosera et Utricularia sont concernés.
  • À l’instar des animaux, les plantes sont victimes de prélèvements illégaux – d’autant plus qu’ils sont ciblés sur les espèces les plus rares et donc les plus proches de la disparition. Les Nepenthes et les dionées sont particulièrement touchés.

En outre, bien que les plantes carnivores capturent des insectes, il se trouve que la vie de beaucoup d’insectes et autres petits animaux dépend de ces végétaux. Par exemple, les urnes de Nepenthes font souvent office de toilettes naturelles, ou d’abris pour certains insectes et certaines grenouilles, et/ou sont une source de nourriture (voir photo ci-dessus). On peut d’ailleurs supposer que bien des relations nous sont encore inconnues.

Par conséquent, protéger les plantes carnivores et leurs milieux, c’est aussi préserver les écosystèmes. Malheureusement, selon le chercheur et rédacteur scientifique David Attenborough, le statut in situ de 80% des plantes carnivores connues n’aurait pas été évalué, ce qui les laisse pour le moment « sans filet » – à la merci d’une extinction.

Alors en quoi pouvons-nous aider ? Il s’agit d’abord de faire évaluer l’état d’un maximum d’espèces de plantes carnivores dans leur milieu par l’IUCN, principale ONG mondiale consacrée à conservation de la nature, afin de recueillir un maximum d’informations pour la « Red List » de l’organisation (regroupant les espèces menacées), ce qui ouvrirait la voie à des plans d’action pour leur conservation.

À ce titre, une pétition à vu le jour pour porter cette cause à la connaissance du plus grand nombre. Elle est consultable en cliquant ici ; on y trouve par ailleurs plus de détails spécifiques aux plantes carnivores (en anglais). La levée de fonds, initiée par David Attenborough, se trouve sur cette page.

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