De l’énergie souterraine

Le dépotage des plantes carnivores est l’occasion de les examiner dans leur entier. Au même titre que le feuillage, c’est au printemps que le développement racinaire est le plus vigoureux : les plantes solidifient leur ancrage en vue de la croissance future et créent de nouvelles réserves d’énergie souterraines. Voyons le cas des Drosera…

Ces racines (ici à l’extrémité rosâtre) sont épaisses, rigides, et s’enfoncent profondément dans le sol… Mais l’ancrage n’est pas leur rôle principal : quand on retire un Drosera du sol, on constate qu’elles n’opposent aucune résistance, contrairement aux radicelles plus ou moins nombreuses qui se développent également à partir de la base de la plante. À la manière d’un rhizome, ce sont des réserves d’énergie dont le patrimoine génétique permet de créer de nouvelles plantes si le pied mère venait à mourir (par exemple en hiver).

En culture, ces racines font d’excellentes boutures, à poser sur une tourbe bien humide en ambiance chaude et lumineuse. Drosera capensisDrosera binata et même Drosera hamiltonii se reproduisent de façon fascinante avec cette méthode !