Comment rempoter un cactus sans se piquer ?
Vous cultivez un cactus et vous appréhendez son rempotage… après tout, il y a de quoi : les aiguillons sont destinés à repousser tout contact.
Ce tutoriel montre la bonne procédure à adopter pour transplanter votre cactus et donne quelques astuces pour que cela sans déroule sans douleur.
Quand rempoter mon cactus ?
Un rempotage est à envisager dès lors que :
- Le cactus dépasse le pot en largeur, ou sa hauteur est plus de cinq fois supérieure à celle du pot.
- Le sol est très tassé/dur/peu drainant.
- Le pot est instable du fait du poids de la plante.
Le rempotage s’effectue de préférence à la fin de l’hiver, et tous les 2 à 3 ans.
Quel pot choisir ?
Le choix de la matière (plastique ou terre cuite) n’est pas très important pour une petite plante, en revanche un grand cierge est mieux stabilisé dans un pot en terre cuite, bien plus lourd. La présence de trous de drainage est indispensable.
- Pour un cactus globulaire, on opte pour un pot plus large que haut, dont le diamètre est au moins égal à celui de la plante.
- Pour un cactus colonnaire (cierge), on choisit un contenant dont la hauteur est inférieure à celle de la plante, mais de plus d’un tiers de celle-ci. Par exemple, si le cierge mesure 15 cm de haut, on choisit un pot de plus de 5 cm de haut, en s’assurant aussi qu’il soit suffisamment large pour que l’ensemble tienne sans problème !
Quel substrat utiliser ?
Le mélange pour cactus doit contenir environ 1/3 de matière organique (terreau horticole) et 2/3 d’éléments drainant comme la perlite, le sable de quartz et la pouzzolane, car le sol des Cactacées doit pouvoir sécher rapidement après un arrosage !
Pour commencer, on y dépose une couche de pouzzolane pour optimiser le drainage. Même si le pot est muni de trous, ceux-ci finissent par être plus ou moins colmatés. De la pouzzolane de calibre moyen permet d’éviter ce problème.
Il faut maintenant se préparer à dépoter le cactus, afin d’évaluer le volume de la motte de racines, ce qui détermine la première couche de substrat à déposer dans le nouveau pot !
Comment manipuler mon cactus sans me piquer ?
Il est parfois possible de tenir le cactus à mains nues, si ses aiguillons sont principalement radiaux…
Mais dans bien des cas, c’est un peu plus problématique… Voici quelques astuces à adapter au type d’aiguillons du cactus en question :
- Des gants sont suffisants pour la manipulation de cactus aux aiguillons courts et/ou souples.
- Une pince spéciale cactus peut être employé pour un spécimen dont les aiguillons sont plus longs et rigides.
- Plusieurs épaisseurs de papier journal, ou du chiffon, peuvent être utilisés pour entourer le cactus et s’en saisir en toute sécurité.
- Dans les cas extrêmes (aiguilles très longues, sujet volumineux…), on peut se munir de plaques de polystyrène ou de mousse isolante et basculer le cactus dessus. Les aiguillons s’y plantent sans se casser, et la plante peut être manipulée plus facilement.
- On peut essayer de minimiser le contact avec les aiguillons en saisissant la plante, le plus possible, par la base voire par la motte.
Si le chignon de racines est très dense, on peut essayer d’effectuer un démêlage sommaire en la pressant légèrement la motte de façon à la déstructurer. Sinon, le seul moyen de les libérer complètement est de laisse tremper la motte dans de l’eau pendant quelques dizaines de minutes, ce qui n’est pas sans risques. Ce n’est donc pas conseillé.
On dépose ensuite une première couche de substrat dans le nouveau pot, en tassant légèrement. Le mélange ne doit pas être humidifié au préalable, pour ne pas risquer un pourrissement des racines blessées lors du dépotage.
On pose ensuite le cactus dans le pot, puis on comble avec du substrat. Pour éviter d’en mettre partout et d’en perdre, il suffit d’effectuer l’opération dans le contenant qui contient la préparation.
On remplit le pot, en veillant à ce que la base du cactus ne soit pas enterrée mais dépasse bien du substrat. Après un léger tassement, il doit rester environ un centimètre jusqu’à la surface du pot…
Cet espace est utilisé pour le surfaçage minéral, destiné à limiter au maximum les risques de pourriture de la base du collet. On peut utiliser de la pouzzolane 3/6 ou du sable de quartz. Si le cactus a de la rouille (un épiderme séché de couleur jaune à marron), l’idéal est que la surface concernée soit entourée de minéral. Non seulement cela la cache, étant disgracieuse, mais cela évite aussi qu’elle soit à l’origine de pourriture, étant une zone sensible.
Attention, n’arrosez pas tout de suite ! Il est important de laisser les racines cicatriser. Attendez environ deux semaines avant de reprendre les apports d’eau.