Cactus : une racine étonnante !

Pour bien caractériser une plante dans son ensemble, il ne faut pas oublier de s’attarder sur les racines. Les études ont montré qu’il existe plusieurs formations racinaires différentes :

• les racines fasciculées (par exemple chez les Dionaea, Nepenthes…) : nombreuses, disposées en faisceau à partir de la base de la tige ou du rhizome,
• les racines traçantes (par exemple chez les Drosera) : une racine principale un peu plus développée que les autres, plusieurs radicelles latérales à extension horizontale et à faible profondeur,
• les racines pivotantes : une racine principale très développée, quelques racines latérales. Elles font généralement office de réserve d’eau et de nutriments, c’est pourquoi nous en consommons certaines… c’est que nous appelons couramment les légumes !

Ces dernières se rencontrent notamment chez certains cactus. Chez le Gymnocalycium ci-dessus, une impressionnante racine pivotante été mise en évidence lors de son dépotage. Qualifiée de napiforme (littéralement, « en forme de navet »), c’est la plus globuleuse des racines pivotantes, les deux autres étant plus allongées : le radis est une racine fusiforme (en forme de fuseau) typique, et la carotte une racine conique bien connue…

Les racines de cactus et l’eau

Le transport de l’eau et des minéraux est assuré par les radicelles latérales. L’ensemble est ensuite stocké dans la racine principale, et exploité à bon escient pour irriguer et nourrir les tissus de la plante, ce qui lui assure de pouvoir pousser entre deux périodes pluvieuses – indispensable pour des végétaux de milieux arides comme les cactus ! Un tel organe n’est pas propre aux Gymnocalycium, certaines espèces de Ariocarpus, Lophophora ou encore Mammillaria, de terrains très exposés au soleil (qui s’assèchent rapidement), en sont également pourvues.