10 anecdotes autour des Neoregelia

Les Neoregelia sont des Broméliacées à rosette, formant des feuilles larges et plates aux couleurs très variées.

  • Le genre est établi en 1890 par le botaniste suédois Carl Lindman. Le terme Regelia est dérivé du nom d’un botaniste allemand, Eduard von Regel (1815-1862), directeur du jardin botanique impérial de Saint-Pétersbourg. Cependant, le nom était déjà donné à un autre genre de plantes de la famille des Myrtacées. En 1934, le genre est donc renommé avec le préfixe neo (« nouveau ») : Neoregelia.
  • Selon la dernière révision du genre, effectuée par le botaniste américain Harry E. Luther en 2008, il existe plus de 110 espèces de Neoregelia… et plus de 5000 cultivars enregistrés, issus d’hybrides créés pour obtenir les plus belles couleurs et les plus beaux motifs.
  • Les Neoregelia ne poussent pas directement sur le sol, mais sur la végétation telle que les arbres et arbustes, à la manière des Tillandsia.
  • Étant principalement des plantes épiphytes, les Neoregelia produisent des racines insignifiantes. Elles tirent la majeure partie des minéraux dans l’eau de pluie récoltée par les feuilles en forme de gouttière et stockée dans leur rosette. Les Tillandsia, eux, ne stockent pas l’eau, mais leur feuillage couvert de trichomes est conçu pour absorber l’eau directement.
  • L’eau s’accumulant facilement au cœur des rosettes, c’est un lieu de reproduction privilégié pour les batraciens.
  • Les fleurs, dans la dépression centrale formée par la rosette, sont si petites qu’elles sont souvent à fleur d’eau. Elles ont 3 pétales, généralement blanc ou bleus/mauves.
  • Pour parvenir à attirer les pollinisateurs, les plantes se parent souvent de teintes éclatantes et de bande colorées menant à la floraison centrale.
  • Après la floraison, des rejets prennent le relais de la croissance. Ils sont portés par de longues et solides tiges qui atteignent parfois plusieurs dizaines de centimètres, afin de permettre à la nouvelle plante de ne pas être gênée par le feuillage du pied mère et de pousser bien « droit », ce qui est absolument nécessaire pour récolter et stocker l’eau de pluie (voir photo) ! Les Tillandsia, qui ne maintiennent pas l’eau comme le font les Neoregelia, produisent leurs rejets à même la plante mère.
  • Le plus petit Neoregelia est Neoregelia liliputiana (maximum 20 cm), le plus grand Neoregelia johannis (près d’un mètre).
  • Astuce de culture : si une bonne luminosité est indispensable pour avoir un beau feuillage coloré, des températures plus fraîches la nuit y contribuent également !
Rejet de Neoregelia "déporté"
Rejet de Neoregelia « déporté »