10 anecdotes autour des Drosera

Le repli des tentacules au contact d'une proie est une caractéristique commune à tous les Drosera.
Le repli des tentacules au contact d'une proie est une caractéristique commune à tous les Drosera.

Les Drosera sont des plantes carnivores dont tout ou partie des feuilles est recouverte de tentacules à glu (mucilage) pour l’attraction, la capture et la digestion de petits insectes.

  • Drosera vient du grec ancien droseros (couvert de rosée). Le nom commun français rossolis est composé du latin ros (rosée) et solis (soleil). Les deux termes font allusion à l’aspect des plantes, dont les nombreuses gouttelettes de glu évoquent la rosée.
  • Les Drosera sont des plantes cosmopolites : on les trouve sur tous les continents. Elles sont notamment absentes des endroits très secs et/ou très froids. Même au sein du genre, certaines espèces sont connues sur plusieurs continents. C’est le cas de Drosera intermedia, qui pousse en Europe, aux États-Unis et en Amérique du Sud !
  • Hors espèces annuelles, un unique pied de Drosera peut vivre jusqu’à 50 ans, si les conditions le permettent.
  • Tous les Drosera peuvent replier leurs tentacules collants autour d’une proie pour l’immobiliser et permettre une meilleure digestion. Mais à ce jour, on connaît seulement 3 espèces qui ont une capacité motrice suffisamment développée pour être visible à l’œil nu : Drosera burmannii, Drosera sessilifolia et Drosera glanduligera, cette dernière étant de loin la plus rapide des trois.
  • Il est communément admis que le plus grand Drosera est Drosera regia. Il est sûrement le plus impressionnant à voir. Mais les mesures montrent que certains Drosera grimpants tels que Drosera gigantea et Drosera erythrogyne (Australie), bien que plus frêles, sont plus grands : leurs tiges peuvent dépasser 3 mètres !
  • Les Drosera produisent des racines traçantes plongeant parfois à plus de 30 cm de profondeur. Il arrive que ces plantes poussent dans des milieux très sableux, sujets à une sécheresse rapide sur une certaine profondeur. Il est donc important d’avoir des racines suffisamment profondes pour atteindre l’eau et pour s’ancrer assez solidement. Pour d’autres Drosera, c’est une réserve d’énergie qui leur permet de créer de nouvelles plantes pour remplacer celles qui ont péri dans un incendie. Les tubercules de certains Drosera australiens sont un type de racine napiforme.
  • Une plante inhabituelle dans la nature ne l’est pas forcément en culture. Drosera capensis, le Drosera le plus cultivé au monde, est rare dans son milieu naturel, qui n’embrasse une zone de quelques kilomètres carrés près du Cap, en Afrique du Sud.
  • Selon une étude récente, si les Drosera érigent de si grandes inflorescences, c’est avant tout pour placer les fleurs (souvent petites) à la vue des pollinisateurs, les plantes elles-mêmes étant souvent basses par rapport à beaucoup de végétaux.
  • Depuis des siècles, les Drosera sont utilisées comme plantes médicinales pour leurs composants stimulants et expectorants. Certains composants sont inclus dans des médicaments de soin des maladies respiratoires comme la bronchite. Ce ne sont pas les feuilles qui fournissent ces précieuses molécules, mais principalement les racines et les fleurs.
  • Une goutte de mucilage de Drosera peut s’étirer jusqu’à 1 million de fois sa taille. Les propriétés viscoélastiques remarquables de cette substance ont fait l’objet d’études poussées en vue de recréer des substances similaires voire de l’utiliser directement dans des applications médicales, brute ou en complément à des adhésifs synthétiques.